Patrimoine durable | Extraits d’archives
Au Bon Meunier
Le 10 juillet 1926, Jean Degruson, brasseur à Wambrechies, dépose une demande d’autorisation de construire un estaminet à deux étages sur sa propriété située à l’angle de le rue Pasteur et de l’avenue Industrielle. Dix jours après, l’autorisation de travaux est donnée par le maire, Joseph Clabaut.
De style néo-régionaliste, ce café est typique de la reconstruction de l’entre-deux-guerres. La façade est surmontée d’un fronton en pas de moineaux et entourée d’enseignes gravées en pierre : « Au Bon Meunier », « Bière Degruson », « Café hôtel-restaurant ». Cette architecture grandiloquente est certainement une référence aux Grands moulins de Paris, bâtis de l’autre côté de la rue Pasteur.
Jean Degruson réalise là un coup publicitaire de génie pour écouler ses marchandises. L’hôtel-restaurant est idéalement situé, au centre du quartier industriel de Marquette, et propose un logement et des repas aux ouvriers de passage.
L’établissement est d’abord dirigé par Raymond Viaene, puis - à partir de novembre 1930 - par Ernest Ruckebusch. Par la suite, ce dernier en deviendra propriétaire et le mettra à son tour en gérance. En 1962, on sait que le Bon Meunier est toujours un café-hôtel-restaurant et qu’il est tenu par les époux Joly jusque dans les années 70.
Dans les années 2000, l’établissement est transformé en Centre d’Hébergement et de Réinsertion Social et loge, à ce titre, des demandeurs d’asile. En 2022, les locaux étant devenus trop vétustes, il n’est plus possible de loger. Le café-hôtel-restaurant est donc mis en vente.
