Patrimoine durable | Extraits d’archives

Fort du Vert Galant

Le fort du Vert Galant est installé à la limite ouest de la ville, en bordure de la commune de Verlinghem. L’entrée se trouve rue du Vert Galant. De son vrai nom fort Carnot, il fut bâti en 1879 par le Général Séré de Rivières, afin de protéger Lille d’une éventuelle nouvelle invasion allemande, mais il ne fut cependant jamais armé. En cause, un défaut d’anticipation de l’artillerie qui a rendu ce type de fortification inutile dès sa livraison en 1881.

Cette obsolescence immédiate n’a pourtant pas empêché les armées françaises et allemandes d’utiliser tour à tour l’ouvrage comme lieu de casernement ou d’entraînement. Ainsi, dès octobre 1914, l’armée allemande - présente à Wambrechies - fait de ce fort un lieu de repos et de ravitaillement, à deux pas du front de Quesnoy-sur-Deûle. Idéalement situé en bordure de la confluence Lys-Deûle et au droit de la voie de chemin de fer, l’édifice est occupé pendant toute la Première Guerre mondiale.

Récupéré par la France au sortir de la Grande Guerre, le fort subit d’importants dommages. En effet, l’armée française décide en 1919 de dynamiter le corps central et la cour Est, afin d’éviter toute nouvelle occupation par l’ennemi. Lors de la Seconde Guerre mondiale, l’édifice est utilisé par les Allemands comme lieu d’exécution. 90 civils y seront fusillés. C’est en leur mémoire qu’une stèle a été érigée en 2012.

Le fort du Vert Galant a été laissé à l’abandon pendant quasiment 50 ans. Seul des sociétés de chasse et de pêche avaient le droit de profiter de l’endroit pour réguler la faune. Malgré les interdictions, de nombreuses personnes allaient cependant « s’amuser » sur le site. Acheté à l’armée française par la ville en 2009, il est devenu à la fois un lieu culturel et de mémoire.

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